La pensée designpour tous
La Presse / Sylvie St-Jacques / Illustration F Léveillée
Du design utile pour les aînés
«Depuis octobre, le design thinking est devenu un gros buzzword à Paris. Tout le monde parle de ça! La D School [institut parisien de design thinking qui collabore avec Stanford] est sollicitée par de grands groupes comme Michelin, Bosch, Nestlé…», dit Florence Mathieu, une ingénieure industrielle dont la jeune pousse Aïna applique les méthodes de la pensée design pour concevoir des produits et services pour une clientèle d’aînés.
Florence, qui est très proche de ses deux grands-mères, a vu dans le marché grandissant des baby-boomers à la retraite plusieurs occasions de solutions à imaginer.
À commencer par la salle de bains. Le premier produit issu de la démarche de design thinking d’Aïna a été un «mobilier connecté» pour cette pièce, qui a été pensé autour de la position assise. Sorte de coiffeuse repensée, il est doté d’une chaise qui se tire, d’une prise électrique à proximité, de beaucoup de rangements, afin de faciliter la toilette et d’éviter de trop devoir lever les bras.
Pendant un an, donc, Florence Mathieu a plongé dans l’univers des aînés, promenant son calepin de notes ethnographiques de domicile privé en maison de retraite, pour comprendre les besoins quotidiens des citoyens âgés, des patients, des aides-soignants…
«Pour moi, il s’agissait de me mettre en empathie pour comprendre leur réalité, afin de créer des prototypes et de tester des solutions.»
Le projet a super bien fonctionné, si bien que nous avons pu sortir rapidement un produit innovant qui ne stigmatise pas.
«J’aime le design thinking parce qu’il exploite le côté humain, créatif, en parallèle d’une réflexion stratégique. Cela correspondait à ma personnalité.»
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